Les hautes tiges tanguent et ploient en cadence
Suivant le souffle du monstrueux troupeau en rut,
Croupes agiles aux crins drus qui se balancent
Sous l’œil lubrique du divin joueur de flûte.
Doux rires blonds des muses consentantes
Devenus soupirs sucrés, cascades troublantes.
Inaccessible aux humains profanes
C’est l’opéra nocturne de la forêt de cannes.
Claudie Boisjeol 2009